La Convention avec Ardenne&Gaume pour la création d’une réserve naturelle est signée.
Cette Convention signée entre la Société coopérative « Le Grand Bois Commun » et l’asbl « Ardenne&Gaume » constitue une étape importante pour la pérennité de notre projet qui défend le vivant et occupe l’espace collectif.
Pourquoi une Convention ?
Parce qu’en Wallonie, seule une asbl reconnue et agréée par la Région wallonne et dont l’objet social est de gérer des réserves naturelles est habilitée à faire reconnaître un territoire déterminé en réserve naturelle agréée.
Par cette Convention, Ardenne&Gaume gère la future réserve naturelle en concertation avec le Grand Bois Commun pour une durée de 25 ans reconductible tacitement pour une même période si toutes les parties prenantes s’y accordent.
Notre partenaire prendra ainsi toutes les mesures adéquates pour protéger et conserver l’écosystème du lieu. Toutes ces mesures seront détaillées dans un plan de gestion en cours de rédaction.
Marine Bonnet, Bachelière en Agronomie – Études environnement, administratrice sortante d’Ardenne&Gaume, a été désignée « conservatrice » pour la réserve pour un premier mandat de 5 ans. Son rôle est de veiller à la bonne mise en œuvre du plan de gestion et d’assurer la concertation avec le Grand Bois Commun.
Sur quelle surface s’étendra la réserve naturelle ?
Le Grand Bois Commun et Ardenne&Gaume ont délimité une vaste zone de 64 hectares (soit 80% de la superficie du Grand Bois).
Cette zone a été déterminée à la suite de nombreux inventaires de la faune et de la flore qui ont mis en évidence toutes les parties du bois qui devraient faire l’objet d’une conservation soutenue.
Quel mode de (non-)gestion ?
La Convention consacre l’objectif de favoriser la naturalité et la dynamique évolutive spontanée, c’est-à-dire la libre évolution.
La libre évolution est un mode de gestion qui laisse le milieu se développer selon ses lois intimes en limitant au maximum l’intervention humaine, l’exploitation, les aménagements. Il s’agit de faire confiance aux dynamiques du vivant et de faire émerger la forêt ancienne de demain en laissant le milieu se régénérer spontanément après une longue période de perturbations (déforestation, activité industrielle, plantation de résineux, chasse, etc.).
L’homme y a évidemment sa place pour des interactions privilégiées avec la nature, il n’en est certainement pas exclu, il est le bienvenu tant que son impact ne perturbe pas l’équilibre du lieu.
Dans cette zone de nature sauvage qui coïncidera avec celle de la future réserve naturelle, le Grand Bois Commun se soustrait ainsi de toute exploitation et rejoint le modeste réseau de forêts pouvant être considérées comme « réserves intégrales » (1% de la superficie forestière wallonne).
Quelques aménagements sont toutefois prévus, en partenariat avec Ardenne&Gaume. Ainsi un morceau de lande à bruyère, en voie de disparition et pourtant typique de nos paysages par la présence de sable, sera restauré et agrandi à l’aide de méthode douce pour garder la quiétude du lieu. Un projet de lisière étagée est également en cours pour amener plus de diversité forestière et éviter des entretiens trop intrusifs.
